Les quartiers de Budapest

Buda

Ier arrondissement :
Il s’agit du quartier historique du château, c’est à dire beaucoup de bâtiments classés et très mignons car moins imposants que la majorité des façades du reste de la ville. Assez peu de personnes y habitent car cet arrondissement est petit par rapport aux autres et les prix et conditions d’acquisition des biens ne facilitent pas les choses. Je n’y vais que très rarement car il est l’un des points de repère des touristes et les restaurants et cafés que l’on peut y trouver y pratiquent des prix qui n’ont rien à voir avec les établissements destinés aux Hongrois.

IIème arrondissement :

L’un des arrondissements centraux de Buda, et l’un des plus prestigieux à l’image de la fameuse colline aux roses : Rózsadomb, quartier le plus huppé de la capitale. Il s’agit d’un quartier plutôt résidentiel, où de somptueuses villas côtoient d’hideux blocs soviétiques. Le quartier, en comparaison avec le reste de la ville, est plutôt mal desservi par les transports en commun, car quasiment toutes les lignes imposent de passer par la place Széll Kálmán (anciennement Moszkva).

XIème arrondissement :

Cette partie de Buda est moins aisée que les autres arrondissements centraux, tant au niveau de sa population que de son architecture. Elle offre cependant quelques bâtiments très intéressants tels que les bains Gellert, quelques ambassades et villas colossales vers Kelenhegyi út qui valent largement le détour. S’il n’est donc pas à recommander aux touristes d’un week-end, les visiteurs au long-terme pourront y trouver du bon.

XIIème arrondissement :

Un autre des arrondissements très chics de Buda s’étendant sur les collines. On y trouve donc des immeubles pas toujours sompteux à proximité du centre et de magnifiques villas en bordure. L’abondante végétation des collines offre à ses résidents de moins subir les affres de la pollution que ceux des autres quartiers et quelques endroits comme la Villa Bagatelle permettent d’y passer de bons moments en famille ou entre amis.

 

Pest

Vème arrondissement (Lipótváros, la ville de Léopold):

Le centre historique, politique et financier de la ville, c’est ce que l’on pourrait entendre en parlant de centre-ville en France. Il est l’hôte de nombreuses réalisations architecturales comme des musées, le parlement ou tout simplement des immeubles d’habitation. C’est  aussi la partie de la ville qui a le plus bénéficié de plans de rénovation et où les bâtiments sont les mieux conservés. On y trouve donc logiquement beaucoup de touristes, des restaurants assez chers, mais également de très bonnes adresses.

VIème arrondissement (Terézváros, la ville de Thérèse):

Historiquement, le grand favori des étudiants et Erasmus était le sixième arrondissement. Même si le septième est de plus en plus l’arrondissement qui bouge à Budapest, le sixième n’en demeure pas moins un détonnant mélange de quartier diplomatique et de bars. Il faut relier l’arrondissement à l’avenue Andrassy pour mieux comprendre. La partie à l’intérieur du grand boulevard est très vivante, remplie de restaurants, bars, cinémas et surtout de théâtres. La rue Nagymező est ainsi connue comme le « Broadway de Budapest ». De l’autre côté du boulevard, la vie est beaucoup plus calme. De la place principale et véritable cœur de la ville qu’est la place de l’Octogone (Oktogon en raison de sa forme) à la place des Héros (Hősök tere), l’avenue Andrassy offre une succession ininterrompue de palaces et villas absolument magnifiques. L’avenue est d’ailleurs classée au patrimoine mondial de l’humanité depuis 2002.

VIIème arrondissement (Erzsébetváros, la ville d’Elisabeth):

L’ancien quartier juif, de par le mauvais état dans lequel il s’est retrouvé après la seconde guerre mondiale, est devenu le terrain de jeu favori des fétards un peu bohême qui se sont tous rués sur le créneau ouvert par le Szimpla Kert en ouvrant dans ce quartier une succession de Rom Kocsma, les bars installés provisoirement dans les cours d’immeuble en attente de démolition et meublés de pièces achetées dans les brocantes. Cette ambiance underground, un peu agaçante parfois tant elle se systématise, fait en tous cas les beaux jours du quartier. Semaine après semaine, de nouveaux endroits ouvrent et le quartier est en pleine gentrification.

VIIIème arrondissement (Józsefváros, la ville de Joseph):

Afin d’être objectif, je dois préciser que c’est l’arrondissement où j’habite et que c’est aussi celui qui a la plus mauvaise presse au sein de la capitale magyare, même si c’est loin d’être justifié. L’arrondissement est à couper en deux parties : celle à l’intérieur du grand boulevard : le quartier des magnats (Palotanegyed) et la partie extérieure sous-divisée en d’autres parties. Le quartier des magnats est très atmosphérique et fait plus penser au Vème arrondissement qu’à autre chose. C’est en effet à proximité du musée national que furent érigés les palais des grandes familles hongroises comme les Károly, les Festetics ou les Wenckheim. On peut également y trouver l’ancien parlement, qui accueille de nos jours l’institut italien. Cette partie a donc énormément de charme et est très vivante, la place Mikszáth Kálmán est d’ailleurs un haut lieu de la fête. La partie extérieure du boulevard est elle plus triste et délaissée actuellement, néanmoins les choses se redressent et le quartier devrait retrouver un jour ses splendides couleurs d’antan. On peut y trouver la superbe église de Józsefváros ainsi que de belles façades, vestiges de la période où le quartier était celui de la classe moyenne supérieure.

IXème arrondissement (Ferencváros, la ville de François) :

L’énorme avantage de cet arrondissement est d’être situé le long du Danube, mais de par son passé industriel et son relatif éloignement du centre-ville, tout le potentiel de ce quartier n’est pas encore réalisé. La construction récente du CET, centre de conférence en forme de baleine, les récentes constructions du musée Ludwig, du théâtre national, les nouveaux immeubles d’affaires et résidentiels attestent de la vitalité de ce quartier très agréable à vivre.

Obuda

IIIème arrondissement :

Obuda n’était pour moi qu’une banlieue sinistre, remplie de HLMs et dont le seul intérêt était l’île Hajógyári, remplie de boîtes pour touristes avides de chair fraiche. Mais plus j’y passe de temps, plus je trouve ce quartier intéressant. La municipalité fait beaucoup bouger le quartier, avec des initiatives pour pousser les gens à se rendre au travail à vélo, de nombreux concerts et programmes culturels. Le vieux centre, certes minuscule, distille une atmosphère nostalgique et s’ouvre sur l’un de mes bars préféré l’été : le Kobuci Kert.